- نبذة عن البحث باللغة العربية:
الأبجدية اللاتينية لسعيد عقل:
ثورة لغوية في العالم العربي
تتناول هذه الدراسة الثورة اللغوية وفكرة "اللغة اللبنانية" للشاعر سعيد عقل (1912 – 2014)، أحد أهم الشعراء المعاصرين في العالم العربي. تهدف فكرة عقل إلى جعل "اللغة اللبنانية" لغة "وطنية" في لبنان، وتستخدم في تدوينها رموزًا من الأبجدية اللاتينية. وقد قرر عقل أن يكتب في "اللبناني" من خلال اعتماد الأبجدية اللاتينية، بعد أن رأى أن اللغة العربية "لغة ميتة". ولتحقيق هذه الفكرة، سرعان ما أصدر صحيفة تحت عنوان: "Lebnaan"، فنشرت مقتطفات من قصائده، وأخبارًا مكتوبة بالكامل بهذه "اللغة". لكن ما يبدو لافتًا للانتباه، أنه في الآونة الأخيرة، عادت لغة عقل إلى التداول من خلال استخدام معظم الشباب في كتاباتهم على الإنترنت أو في رسائلهم الإلكترونية، الأبجدية اللبنانية "اللاتينية" بدلا من اللغة العربية، مما يثبت أن مشروع الشاعر لم يكن بعيد المنال!
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La présente étude porte sur la révolution linguistique et l’idée de la langue libanaise de Saïd Aql, considéré unanimement comme un des poètes contemporains les plus importants en langue arabe. L’entreprise aqlienne vise en fait à instituer le «libanais» comme langue «nationale» du Liban, en utilisant, pour la noter, une transcription en alphabet latin. Considérant la langue arabe comme une «langue morte», Saïd Akl prend la décision d’écrire en «libanais», en adoptant un alphabet latin revisité par ses soins: «Chez moi, toutes les lettres se prononcent comme on les lit, explique-t-il. Mon alphabet est l’alphabet latin habillé de deux qualités: la logique et l’élégance». Il lance bientôt un journal et publie des recueils de poèmes, entièrement composés dans cette langue dont on mesure aujourd’hui l’importance: actuellement, dans leurs messages et textos sur internet ou dans leurs courriers électroniques, la plupart des jeunes des pays arabes et maghrébins utilisent désormais l’alphabet libanais «romanisé» au lieu de la langue arabe, prouvant ainsi que le projet du poète n’avait rien de farfelu [i] !
Les promoteurs de la langue libanaise refusent le terme «dialecte»: il s’agit en effet pour eux, aux prix de considérations historiques et linguistiques, de faire du «libanais» une langue prototypale et archétypale, et de l’arracher à tout ce qui pourrait témoigner de son arabité. Une telle façon de faire, et de recourir à une origine non seulement phénicienne, mais en quelque sorte proto-sémitique (occasion de proclamer la supériorité de cette langue «originelle» sur les langues européennes, et le grec ancien d’abord) est d’ailleurs classique dans les mouvements nationalistes. Le nationalisme en cause ici est clairement anti-arabe pour des raisons historiques complexes [ii].
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* د. مايا خالد - أستاذة محاضرة في كلية الآداب والعلوم الإنسانية - الجامعة اللبنانية
* Maître de conférences, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université Libanaise. Membre du Laboratoire Babel, Université de Toulon, France Auteure de l’ouvrage L’Écriture d’Amin Maalouf à la lisière de deux langues, Paris, L’Harmattan, 2017
[i] www.lorientlitteraire.com/article_details.php?cid=31&nid=4718
[ii] PLONKA Arkadiusz, L’idée de la langue libanaise d’après Saïd Akl, Paris, Geuthner, 2004.
[ii] PLONKA Arkadiusz, L’idée de la langue libanaise d’après Saïd Akl, Paris, Geuthner, 2004.
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